Christianisme et réalités chrétiennes

Christianisme et réalités chrétiennes

Les Églises de l'Apocalypse-leur-caractère-leurs-manquements Prologue 2

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LES SEPT ÉGLISES DE L'APOCALYPSE

 

PROLOGUE 2

 

Ainsi le Seigneur adresse une Lettre à chacune des Sept Églises pour les exhorter et les avertir des combats qu'elles auront à mener, leur souffrance. Mais auparavant il convient de connaître qui est Celui qui leur parle, les encourage mais aussi les reprend dans le but de les garder, et cela, au travers de ce qu'Il nous a laissé.

Aussi, à propos de ces Lettres, quant à la manière dont elles sont formulées et ce qu'elles contiennent, il nous faut comprendre d'abord quelle est la portée des dernières Paroles de Christ sur la Croix, avant qu'Il remette Son esprit à Dieu, de Qui Il a été envoyé pour faire connaître Son Amour à tous. La mort terrestre de Jésus sur la croix vient en conclusion de Son Ministère porteur de Vie sur terre. Il est venu sauver le monde, ceux qui accepteraient de croire en Lui, leur apportant la Vie par Son Enseignement accompagné de la Puissance de Dieu [Épître aux Hébreux Ch. 1er v. 1-3 ; Évangile de Luc Ch. 4 v. 14-15], se sacrifiant pour Son Église, en se livrant Lui-même pour elle [Évangile de Jean Ch. 10 v. 17-18 ; Épître aux Éphésiens Ch. 5 v. 25].

Citons l'Évangile de Jean au Chapitre 19 et aux versets : 28-30 : [Bible Louis Segond : LSG] :

" Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie : "J'ai soif ". Il y avait là un vase plein de vinaigre [NB : ou vin aigre ? = on trouve cela dans une très ancienne version, et aussi dans la NBS : Nouvelle Bible Segond, également la "Parole Vivante"...]. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. 

Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : "Tout est accompli" [Traduction de "Telestaï" (littéralement : "entièrement payé")]. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit".

 

Puis Christ, Roi Serviteur, Victime expiatoire, ayant accompli la Volonté de son Père en satisfaisant pleinement les exigences de la Loi Divine [Lettre aux Hébreux Ch. 9 v. 20-26] obtenant la Rémission [le pardon] des péchés, et, par notre rachat, nous rendant Dieu favorable, rejoint, à travers les sphères célestes, le Paradis, ce que l'Écriture nomme le troisième Ciel, dont l'apôtre Paul a été rendu témoin [2ème Épître aux Corinthiens Ch. 12 v. 1-7]. Il reçoit tout pouvoir dans le ciel et sur la terre [Évangile de Matthieu Ch. 28 v. 18], Dieu l'ayant déclaré Souverain Sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek ; Roi Éternel [Épître aux Hébreux Ch. 5 v. 6, 10].

Roi de Gloire :

Ici, le Psaume 68 au verset 19 [Psaume de David] consacre Christ dans Sa Victoire Glorieuse acquise à la Croix du Calvaire : " Tu es monté sur les hauteurs, tu as emmené des prisonniers, tu as pris des dons parmi les hommes ; les rebelles aussi habiteront près de l'Éternel Dieu." [version Segond 21] ; reprenons ce verset, ainsi que les suivants, dans la version de la "Bible Martin 1744" : Ps. 68 v. 19-21 :  " Tu es monté en haut, tu as mené captifs les prisonniers, tu as pris des dons pour les distribuer entre les hommes, et même entre les rebelles [allusion à ceux qui ne faisaient pas partie du peuple d'Israël, à l'époque de David], afin qu'ils habitent dans le lieu de l'Éternel Dieu. (v. 20) Béni soit le Seigneur, qui tous les jours nous comble de ses biens ; le Dieu Fort est notre délivrance ; SÉLAH [équivaut au mot "PAUSE" : petit dictionnaire Biblique ; Merrill C. TENNEY]. (21) Le Dieu Fort nous est un Dieu Fort pour nous délivrer, et les issues de la mort sont à l'Éternel le Seigneur."

L'apôtre Paul se sert de ce passage pour évoquer les dons transmis par le Seigneur à l'Église, dans son Épître adressée à la Congrégation d'Éphèse : Épître aux Éphésiens Chapitre 4 v. 7-16  [version BEX (Bible Expliquée)] :

" Le Christ est descendu dans l'humanité pour la combler de ses dons. Il est remonté vers les cieux pour l'entraîner vers le haut. Chaque croyant reçoit un don particulier pour se construire lui-même et se mettre au service des autres. Si chacun est fidèle, l'ensemble des chrétiens, corps du Christ, grandit et devient adulte dans la connaissance et l'amour du Christ. Alors ce corps fonctionne harmonieusement sous la conduite du Christ, qui en est la tête. 

'Quand il est monté vers les hauteurs, il a capturé des prisonniers ; il a fait des dons aux hommes.'

Or, que veut dire 'il est monté' ?

Cela présuppose qu'il est aussi descendu dans les régions les plus profondes de la terre [1ère Épître de Pierre Ch 3 v. 18-19]. Celui qui est descendu est aussi celui qui est monté au plus haut des cieux afin de remplir tout l'univers. C'est lui qui a fait des dons particuliers aux hommes : des uns il a fait des apôtres, d'autres des prophètes, d'autres encore des évangélistes, des pasteurs ou des enseignants. C'est ainsi qu'il a rendu le peuple de Dieu apte à accomplir son service, pour faire croître le corps du Christ. De cette façon, nous parviendrons tous ensemble à l'unité de la foi dans la connaissance du Fils de Dieu ; nous deviendrons des adultes dont le développement atteindra à la stature parfaite du Christ. Alors, nous ne serons plus des enfants, emportés par les vagues ou le tourbillon de toutes sortes de doctrines, trompés par des hommes recourant à la ruse pour entraîner les autres dans l'erreur. Au contraire, en proclamant la vérité avec amour, nous grandirons en tout vers le Christ, qui est la tête. C'est grâce à lui que le corps forme un tout solide, bien uni par toutes les articulations dont il est pourvu. Ainsi, lorsque chaque partie fonctionne comme elle doit, le corps entier grandit et se développe par l'amour." [Épître de Paul aux Éphésiens Ch. 4 v. 7 à 16 : traduction de la BEX 2004].

L'Église, on l'a vu, est l'épouse de Christ, acquise à un grand prix de souffrance (cela devrait porter à réflexion). L'Éternel est un Dieu jaloux, Il le déclare Lui-même : " Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements." [passage extrait du Livre de l'Exode Ch. 20 v. 3-4-5-6 |" Les dix Commandements" | traduction Bible L. Segond 1910]. D'autre part : Cf. (voir) Livre du Deutéronome Ch. 32 v. 21; Livre du Prophète Ézéchiel Ch. 38 v. 19 ; Livre du Prophète Zacharie Ch. 8 v. 2 ; 2ème Lettre de Paul aux Corinthiens Ch. 11 v. 2 ; etc..une jalousie d'époux justement, car le Seigneur considère, ou plutôt regarde Son Peuple comme une fiancée Lui étant promise [à ce sujet voir le statut des fiançailles chez le peuple juif dans l'Ancienne Alliance : Évangile de Matthieu Ch. 1er v. 18-19 ; les fiancés, bien que n'étant pas engagés sur le plan physique comme le seraient les époux, étaient considérés comme étant légalement mariés (et dans la stricte Loi Juive), seul un divorce pouvait y mettre fin. [notes de Monsieur John MacArthur, Pasteur de la Grace Community Church à Sun Valley (Californie)] ; NB : Le Seigneur inaugure la Nouvelle Alliance à la Sainte Cène [Évangile de Luc Ch. 22 v. 19-20 : " Ensuite il [Jésus] prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous."].

Faut-il rappeler que Christ veut une Église, Son Épouse, pure et sans ride. Il vaut donc la peine de s'attarder sur ce verset qui "parlera" de lui-même : [Épître de Paul aux Éphésiens Ch. 5 v. 27 (version L. Segond 1910)] : .. " afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible." C'est un verset important qui permet de comprendre ce qu'attend Notre Seigneur de Son Épouse qui est l'Église du Seigneur Jésus-Christ.

 

EN PRÉAMBULE  :

Ces études, ayant trait aux Sept Églises, Dieu Voulant, doivent rappeler au lecteur que la vie du Chrétien n'est pas toujours une vie facile, elle rencontre des épreuves et, bien qu'étant source de joie, elle peut être soumise à périls, encore que nous soyons "sous la Grâce". Car la vie Chrétienne est faite de choix sur des sentiers parfois difficiles, cheminant sur les traces du Maître et il serait illusoire d'imaginer qu'elle n'est pas quelquefois sans douleur. Mais la valeur en est la Vie Éternelle et le chemin pour atteindre cette Vie passe par le Roi des rois et Son Enseignement qui, de riche qu'il était, s'est sacrifié pour Sa brebis à laquelle il désire doter les Richesses de Sa Gloire [Livre de l'Apocalypse Ch. 21 ; d'autre part : Évangile de Jean Ch. 14 v. 6 ; voir aussi Évangile de Jean Ch. 12 v. 25-26 version "Bible du Semeur" ; voir aussi en particulier : " Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui." [Épître (ou Lettre) de Paul aux Chrétiens de Rome Ch. 8 v. 17 (Romains 8/17)].

Livre de l'Apocalypse [ou Révélation] Ch. 3 v. 21 : " Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône."

En outre, il sera bon de rappeler que les Lettres aux Églises de l'Apocalypse, rédigées par Révélation faite à l'apôtre Jean de la part du Seigneur Jésus-Christ, représentent également l'Église des derniers temps ; et on citera ce passage, tiré de la 1ère Épître de l'apôtre Pierre au Ch. 4 v. 17-18 : " Car c'est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c'est par nous qu'il commence, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de Dieu ? Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l'impie et le pécheur ? "

 

AU SUJET DE ..

Bien que la canonicité [c'est-à-dire l'admission dans le Canon des Écritures] du Livre de l'Apocalypse soit maintenant communément admise, la polémique au sujet de l'auteur du Livre continue à exister dans certains milieux. Mais pour ceux d'entre nous qui partageons la même foi, il ne fait pas de doute que l'écrivain sacré du Livre de l'Apocalypse est bien Jean, l'apôtre de Notre Seigneur Jésus-Christ, le frère de Jacques, fils de Zébédée. D'autre part, tout porte à croire que Jean en soit l'auteur sacré, par diverses considérations d'auteurs, d'analyses et notamment par la date à laquelle ce Livre a été rédigé et qui correspond à la période de fin de règne de l'empereur romain Domitien (96-98) période durant laquelle Jean aurait rédigé son dernier Livre Sacré, pendant sa détention dans l'île de Patmos et sa libération.

Vers le milieu du 2ème siècle, le premier témoin historique à reconnaître et identifier Jean, l'apôtre du Seigneur, comme étant l'écrivain sacré de ce Livre est JUSTIN DE NAPLOUSE, philosophe et martyr Chrétien. Puis, IRÉNÉE, deuxième évêque de Lyon, théologien, et célèbre Père de l'Église (140-200), martyr Chrétien [ayant combattu le Gnosticisme], sera parmi ceux qui soutiendront efficacement cette thèse, en attribuant à Jean la "paternité scripturaire". [source WIKIPÉDIA].

Mais ensuite diverses pistes divergeront, à commencer par l'une d'entre elles, la plus importante, celle attribuant contradictoirement à un personnage qui aurait été le contemporain de Jean [c'est-à-dire qui aurait vécu à la même époque] : "Jean le Presbytre" [ou Jean l'Ancien] la réalisation scripturaire du Livre de l'Apocalypse. Il y aurait eu, à ce sujet, une grande divergence, au sein même de certains Pères de l'Église, allant même jusqu'à identifier sous un même personnage l'apôtre Jean et "Jean le Presbytre" [d'après WIKIPÉDIA], mais rien n'est moins sûr et la thèse qui donnerait à ce dernier la paternité du dernier Livre de la Bible est actuellement abandonnée [toujours selon WIKIPÉDIA].

De plus, l'existence même d'un "Jean Le Presbytre" [ou "Jean l'Ancien"] n'est mentionnée nulle part dans l'ouvrage du Professeur J.M. NICOLE : "PRÉCIS D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE" [et qui couvre une période de temps s'écoulant de la "Pentecôte" jusqu'à nos jours], écrit par un auteur érudit et compétent s'il en fût ; et de source de foi il m'est honnêtement impossible d'appuyer une thèse concernant l'existence d'un membre qui serait si important dans l'Église de Jésus-Christ et qui n'apparaîtrait principalement que dans les "milieux profanes" sans être aucunement mentionnée dans "l'Histoire de l'Église" de Mr. Nicole.

Puis, par la suite, diverses hypothèses verront le jour, toutes plus discutables les unes que les autres, en augmentant par leur nombre au fur et à mesure du temps qui passe, notamment grâce à la "critique moderne" qui a fait plus de mal à l'Évangile qu'elle n'a pu en élucider quelque sens [à ce sujet fortement combattue par de grands théologiens, par exemple le Pasteur et Enseignant Robert Menpiot].

 

[Extrait du Livre de l'Apocalypse Ch. 1er v. 9-19 : traduction LSG 1910] :

" Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j'étais dans l'île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une voix forte, comme le son d'une trompette, qui disait : Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Églises, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée. Je me retournai pour connaître quelle était la voix qui me parlait. Et, après m'être retourné, je vis sept chandeliers d'or, et au milieu des sept chandeliers, quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme, vêtu d'une longue robe, et ayant une ceinture d'or sur la poitrine. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu ; ses pieds étaient semblables à de l'airain ardent, comme s'il eût été embrasé dans une fournaise ; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil qui brille dans sa force. Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite en disant : Ne crains point ! Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J'étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. Écris donc les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver après elles, (..).

 

FIN DU PROLOGUE



12/05/2024
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