Christianisme et réalités chrétiennes

Christianisme et réalités chrétiennes

LA LETTRE À L'ÉGLISE DE SARDES LIVRE DE L'APOCALYPSE CHAPITRE 3 Versets 1 à 6

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LES LETTRES DE JÉSUS AUX ÉGLISES

 

LE MESSAGE ADRESSÉ À L'ÉGLISE DE SARDES

 

 

 

[Livre de l'Apocalypse Ch. 3 v. 1-6 (version Segond 1910)] :

 

" Écris à l'ange de l'Église de Sardes :

Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles :

Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort. (2) Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir ; car je n'ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu. (3) Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi.

(4) Cependant tu as à Sardes quelques hommes qui n'ont pas souillé leurs vêtements ; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu'ils en sont dignes. (5) Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs ; je n'effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.

(6) Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises ! "

 

 

Avant de découvrir ce qu'était l'Église de cette cité à l'époque de la rédaction de cette Épître, ainsi que les symboles pouvant s'y rattacher, il convient d'observer ce que l'on pourrait décrire comme ressemblant à un enchaînement de situations.

Bien qu'il apparaisse certain que ces différentes Congrégations aient toutes été contemporaines {c'est-à-dire aient toutes existé en même temps}, il nous est donné, ici, de faire la remarque suivante :

 

-- Église d'Éphèse : elle a oublié son premier amour, Celui qu'elle doit (que l'on doit) porter au Seigneur.

C'est une élève appliquée, consciente du service qu'elle Lui doit, qu'elle est tenue d'accomplir pour Lui, de sa notion (ainsi que des vertus qui en découlent) ; mais tout cela efface, "passe avant" l'Amour qu'elle devrait avoir, avant toute chose, pour Son Dieu {Cf. 'Lettre à l'Église d'Éphèse'}.

C'est l'exemple de Marthe, la sœur de Marie (les deux sœurs de Lazare), la famille que Jésus aimait [Év. de Jean Ch. 11 v. 1er et suivants]. Marie recueille les paroles, l'Enseignement de Jésus, à Ses pieds [Cf. Évangile de Luc Ch. 10 v. 38-42]. Mais Marthe se dépense pour trop de choses. Même s'il est nécessaire de faire tout ce qui est convenable afin de bien recevoir le Maître, tout ce qu'elle entreprend, ici, est-ce tout indispensable ?

Suffit-il, seulement, de mettre tout son zèle à bien servir le Seigneur ? Non, bien sûr ! N'aurait-il pas fallu que Marthe prenne aussi un peu de "son temps" pour s'asseoir à Ses pieds, aux côtés de Marie, afin de l'Écouter, de "recevoir" ? : [Évangile de Luc Ch. 10 v. 41-42 : " (À la question de Marthe = v. 40) .." Le Seigneur lui répondit : Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire {traduisons = "passe avant"}. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée."].

Dans ce passage, souvent mal interprété, il ne s'agit pas de négliger le service ("le repas n'allait pas se faire tout seul"), encore que l'entourage de Marthe aurait pu lui venir en aide, mais il s'agit de placer, simplement chaque chose dans son ordre d'importance, peut-être..

C'est une question de priorité : L'Amour pour Son Seigneur justifie le Service, mais le service ne doit pas surpasser l'Amour pour Qui on l'exerce, ou encore : ..[" car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui." : 2ème Lettre de Pierre Ch. 2 v. 19b] ; ou autrement dit {en "élargissant le texte"} : on peut (tellement) aimer ce que l'on fait, et en devenir dépendant {"être addict"} ; alors cet amour pour le Service peut "outrepasser" {aller plus loin que} l'Amour pour Qui on le fait [et donc l'altérer = le rendre sans valeur, sans intérêt].

Ce qui ne nous autorise pas, pour autant, à devenir nonchalant.

 

NB : Il va de soi que cette comparaison se limite, ici, uniquement au service qui ne serait effectué que dans "cet esprit", il est bien des Services pour Christ qui sont engagés dans un Ministère dont la seule raison d'être est un Amour exclusivement tourné en vue du Maître, en ce cas, il s'agit de "Sacerdoce" pour le Roi des rois.

 

Ce qui fait que l'Assemblée d'Éphèse, dans son ensemble, n'avait pas honoré le Seigneur comme on devrait le faire : on peut penser que les Fidèles, alors, n'étaient pas tellement "pressés" par l'Amour de Christ [2ème Épître de Paul aux Corinthiens Ch. 5 v. 14-15 ; version Louis Segond : " Car l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne VIVENT PLUS POUR EUX-MÊMES, MAIS POUR CELUI QUI EST MORT ET RESSUSCITÉ POUR EUX."].

Ainsi, étant en Christ, nous sommes une nouvelle créature {ou "création", c'est-à-dire : créés ["nés"] de nouveau}. Nous n'appartenons plus au monde. Les choses anciennes sont passées ... {voir 2ème Épître de Paul aux Chrétiens de Corinthe (Corinthiens) Chapitre 5}.

 

C'est alors que l'ennemi, le diable, l'adversaire, en bref : "tout ce qui s'élève contre Dieu", va se dresser contre nous.

 

-- Église de Smyrne : la persécution, là où Satan nous "attaque", il faut bien le dire.

Mais Dieu est le maître du temps et détient les clefs de la mort et du séjour des morts. Il a le pouvoir sur toute chose, la vie comme la mort, et Satan ne peut aller au delà de la volonté de Dieu [Cf. Livre de Job Ch. 1 et 2].

[Extrait du Livre de Job Ch. 2 v. 3 à 7 ; version LSG : Louis Segond 1910] :

" L'Éternel dit à Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n'y a personne comme lui sur la terre ; c'est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, et tu m'excites à le perdre sans motif. Et Satan répondit à l'Éternel : Peau pour Peau ! Tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie. Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu'il te maudit en face. L'Éternel dit à Satan : Voici, je te le livre : seulement, épargne sa vie. Et Satan se retira de devant la face de l'Éternel.

Puis il frappa Job d'un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu'au sommet et de la tête."

[Lettre de Jésus à l'Église de Smyrne ; Livre de l'Apocalypse  Ch. 2 v. 10a : " Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours."..] ; éprouvés, comme on éprouve quelque chose, qu'on le teste pour "sa résistance", par exemple : pour en retirer de la valeur. Exemple : [1ère Lettre de Pierre Ch. 1er v. 7 : " afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra."..].

 

Mais cette Église tient bon, elle fait preuve d'endurance [une autre Église fait preuve d'endurance] ; aussi sont-elles remarquées par le Seigneur dans les Lettres qu'Il leur adresse (Cf. Église de Philadelphie). Et l'on se rendra compte que ce ne sont que ces deux Églises [c'est-à-dire Smyrne et Philadelphie] qui n'obtiendront que des éloges de la part du Seigneur Jésus-Christ, ce qui n'est pas peu dire.

 

L'Église de Smyrne a tenu bon, elle a vaincu. Là où l'ennemi voulait la faire mourir, en voulant stopper son avance, elle a fait preuve de "fidélité jusqu'à la mort".

 

-- Église de Pergame : Smyrne ayant obtenu la Couronne de Vie [Livre de l'Apocalypse Ch. 2 v. 11b : " Celui qui vaincra n'aura pas à souffrir la seconde mort."], alors, toutes les forces sataniques se déchaînent contre l'Église.

C'est le cas pour l'Église de Pergame qui se situe "là où Satan a son trône" [voir Lettre à l'Église de Pergame : Livre de l'Apocalypse Ch. 2 v. 12 à 17].

Mais, là aussi, d'aucuns de ses membres en sortiront vainqueurs, malgré quelques brèches [Cf. Lettre de Jésus à cette Église], ils en seront fortifiés : .." À celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit." [Livre de l'Apocalypse Ch. 2 v. 17b].

 

Mais sachons une chose, frères et sœurs, cet ange déchu, pourtant vaincu par Christ à la Croix, ne veut pas reconnaître sa défaite. Toutefois, il est une réalité à savoir, c'est que l'avenir de cette créature est définitivement fixé, il périra : [Livre de l'Apocalypse Ch. 20 v. 10 : " Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles."]. Cependant, cette victoire, Dieu seul est capable de la réaliser, certainement pas nous. Dieu seul est capable d'être victorieux. Quant à nous, nous ne pouvons que Le laisser combattre pour nous. [Livre de l'Exode Ch. 14 v. 13-14 ; version Louis Segond 1910] :

" Moïse répondit au peuple : Ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l'Éternel va vous accorder en ce jour ; car les Égyptiens que vous voyez aujourd'hui, vous ne les verrez plus jamais. L'Éternel combattra pour vous ; et vous, gardez le silence." ; dans une situation "sans issue" devant laquelle se trouvait le peuple d'Israël : la mer devant, et les Égyptiens derrière.

 

Alors, si l'intimidation par la force a échoué, le diable va déployer une autre stratégie : la séduction par les fausses doctrines, sous la forme d'enseignements pervers..

 

-- Église de Thyatire : Il suffira simplement de prendre connaissance de la Lettre qu'adresse le Seigneur Jésus-Christ à l'Église de Thyatire pour s'apercevoir du drame suivant : le "monde" qui pénètre dans l'Église (de Thyatire).

Cette fois c'est la manifestation diabolique d'un enseignement par un faux prophète (esse) [en effet, d'après Monsieur Menpiot, il n'est pas du tout certain que cette opposition diabolique se manifeste ici obligatoirement sous la forme d'une femme, car, concernant l'avis de ce commentateur : la signification du terme Jézabel correspond à "tout ce qui s'oppose à Dieu", donc, de toute façon, Satan, qui peut utiliser homme ou femme].

 

Dans ce cas, le Seigneur demandera à ceux qui Lui sont restés fidèles, de tenir ferme jusqu'à Son retour, évènement au cours duquel Christ apportera la juste rétribution à chacun, selon ses propres "œuvres" :

[1ère Épître de Paul aux Corinthiens Ch. 4 v. 5 ; LSG] :

" C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due.".

À noter que dans ce verset, il est parlé de louange (ou de compliments) du Seigneur : Il s'agit du Tribunal de Christ qui s'adresse aux enfants de Dieu. "Rendre à chacun selon ses œuvres", ce n'est pas une expression de "légalisme", mais qui annonce les récompenses qui seront données par le Seigneur :

[Extrait de la première Épître de Paul aux Corinthiens Ch. 3 v. 8-10a] :

" Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu. Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus."..

 

À noter également que, s'il est question de récompense, il est aussi question de sanctions, alors même que la personne mise en cause soit sauvée : [même Chapitre versets 14-15] : " Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu."

Ce n'est pas le lieu, ici, d'approfondir, mais il nous faut prendre garde : il n'est pas simplement question, dans ces versets, des "hérétiques que l'on voue au feu éternel", mais à chacun de nous qui, bien que conservant le salut, s'aventurerait, dans divers enseignements "hasardeux", quelques fois ; prenons donc garde à nous-mêmes, et ne négligeons pas les remarques du Seigneur, dans Ses Enseignements.

 

Le Tribunal de Dieu (ou de Christ) :

 

1 ) à propos de jugements entres frères, ou sœurs, ici sur des opinions ou des manques de tolérance :

[Épître aux Romains Ch. 14 v. 10 ; Bible Segond Nlle Édition de Genève 1979] : " Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu."

[avec une annotation de Monsieur John MacArthur, Pasteur : "Chaque croyant rendra compte pour lui-même, et le Seigneur jugera les décisions prises, y compris celles relatives au domaine de la conscience. Ce verdict est le seul qui compte. (1 Corinthiens Ch. 4 v. 1-5 ;  2 Corinthiens Ch. 5 v. 9-10)"].

 

2 ) à propos de notre responsabilité :

[Seconde Épître aux Corinthiens Ch. 5 v. 10 ; Nouvelle Édition Segond de Genève 1979] : " Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps."

[annotations de Monsieur John MacArthur : "Cette expression (tribunal de Christ) est une métaphore qui représente le lieu où le Seigneur siègera lorsqu'il jugera la vie des croyants, avant de leur accorder des récompenses éternelles. (...) ; 'le bien ou le mal' : "Les termes grecs ne renvoient pas aux notions morales de bien et de mal. La question du péché et de ses conséquences a été définitivement réglée par la mort du Sauveur. Paul fait seulement contraster les activités qui revêtent de la valeur au regard de l'éternité et celles qui n'en ont pas. Il ne dit pas que les croyants ne devraient aucunement jouir de certains bienfaits terrestres sains, mais que Dieu doit être glorifié dans toutes leurs activités et que la majeure partie de leur énergie et de leur temps [aux croyants] devrait être consacrée à ce qui a une portée éternelle (Cf. 1ère Épître aux Corinthiens Ch. 3 v. 8-14)"] ;

NB : "bâtir dessus", dans ce cas : construire sa vie sur les préceptes de Dieu = Pratiquer Sa Parole ; [voir aussi : 1ère Épître aux Corinthiens Ch. 10 v. 31]. 

 

Ainsi, pour les vainqueurs, ceux qui n'auront pas abandonné la saine doctrine, qui auront persévéré jusqu'à la fin : [Évangile de Matthieu Ch. 24 v. 12 et 13 ; version Segond 21] : (12) " À cause de la progression du mal, l'amour du plus grand nombre se refroidira, (13) mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé."

 

NB : Il ne faut pas perdre de vue que le message de Christ, qui est la Bible [Cf. Lettre aux Romains Ch. 10 v. 17], est un message qui exprime l'Amour de Dieu pour le genre humain, et par conséquent, en retour, notre Amour pour le Seigneur et donc l'amour pour son prochain (Quel Que soit le prochain !). Son principe en est le pardon qu'il faut exercer l'un pour l'autre, car aucun être humain n'est infaillible ; et, à ce sujet, Christ a été extrêmement clair là-dessus [par exemple cf. 'La Prière du Notre Père']. Il faut aimer le Seigneur et son prochain...

" L'amour ne fait point de mal au prochain : l'amour est donc l'accomplissement de la loi." [Épître aux Romains Ch. 13 v. 10].

 

Enfin, ce synopsis des précédentes Églises citées ci-dessus, ne signifie pas une progression systématique, mais il a été précédemment annoncé que les Sept Églises de l'Apocalypse représentent les "Églises de tous les temps et des derniers temps". [Cf. "Les Lettres de Jésus aux Églises de l'Apocalypse, Prologue 1"].

 

.. Quant aux autres, ce sera le grand trône blanc du Jugement.

 

Nous en venons maintenant à l'Église de Sardes.

 

Cette Église est une Église "morte", (c'est-à-dire : "qui ne porte pas de fruits") :

(1)  [Livre de l'Apocalypse Ch. 3 v. 1] :

" Écris à l'ange de l'Église de Sardes : Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort."

 

La Cité de SARDES : "Ceux qui échappent" ou "rénovation" :

Située vis-à-vis de Smyrne, mais dans les terres, Sardes {aujourd'hui : SART [John MacArthur]}, était construite sur une acropole [voir à Église de Pergame] de 350 mètres d'altitude. Fondée vers 1200 avant J-C, elle figure dans la mythologie grecque. Ésope, fabuliste grec légendaire, [dont s'est inspiré Jean de La Fontaine, poète fabuliste français (1621-1695)] en aurait été le natif. De plus elle était construite sur les bords de la rivière "Pactole" (nom qui signifie en français : "source de richesse"), rivière dont on disait qu'elle charriait des paillettes d'or.

Elle a été la capitale de l'ancien royaume de Lydie dont le dernier roi fut Crésus de 560 à 546 avant J.-C. (?) ["riche comme Crésus"].

Malgré sa position réputée imprenable elle fut la proie, par deux fois, d'envahisseurs.

Passée sous l'autorité romaine en 190 av. J-C [comme la ville de Thyatire], elle fut détruite par un tremblement de terre lors du premier siècle de notre ère, en 17 après J-C [source G. Aellig]. Reconstruite grâce aux subsides [argent] de l'empereur Tibère (14 à 37 après Jésus-Christ), Sardes était renommée pour son industrie textile. On y fabriquait notamment des vêtements de laine teinte.

Mais la ville était également connue pour sa débauche [source Koina] et, d'après Monsieur Kuen, la vie dissolue de cette cité était devenue proverbiale.

La sardoine, pierre précieuse d'un rouge sombre, doit son nom à la ville de Sardes.

Aujourd'hui, on y trouve les vestiges d'un temple de Zeus, qui, paraît-il, aurait été édifié sur les fondements du palais de Crésus.

Comme Éphèse [voir à cette ville], Sardes possède un vaste temple d'Artémis et il est possible d'admirer à l'extérieur de ce temple, au pied de deux colonnes, les murs bien conservés d'une petite église byzantine datant du 3ème ou 4ème siècle (G. Aellig).

"Le [Livre du Prophète Abdias au verset 20] mentionne des déportés de Jérusalem exilés à Sardes [en Hébreu, "Sepharad"], {.."Et les captifs de Jérusalem qui sont à Sepharad"..}. L'identification de cette Sépharad (en Perse : Cparda) a été confirmée par la découverte, à Sparte [antique cité grecque située dans la presqu'île du Péloponnèse, en Grèce], d'une très vieille inscription bilingue (en) lydien-araméen, dans laquelle les consonnes de Sepharad apparaissent comme la forme araméenne du nom de Sardes (voir C. J. Hemer, 86 p. 134-136, 257-258)." [Notes de Monsieur Alfred KUEN].

 

 

(1) [Apocalypse Ch. 3 v. 1b] : " Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles".. :             

a ) -- Les sept esprits de Dieu :

 

"Évoque la plénitude du Saint-Esprit" (d'après les commentaires de Monsieur John MacArthur).

 

(I)

  • "Le Seigneur Jésus est celui qui possède le Saint-Esprit avec tous ses pouvoirs, ses grâces et ses opérations. L'hypocrisie et la décadence lamentable de la religion sont des péchés imputés à Sardes par Celui qui connaissait bien cette église et toutes ses œuvres."..
  • [traduit de : (Concise Bible Commentary) by Sir Matthew Henry ; Réf Bible Strong].

 

  (II)

" .. La référence habituelle aux attributs du Sauveur -ceux dont il est question ici étant qu'il avait les sept esprits de Dieu et les sept étoiles, {Apoc. 3.1}.

[traduit de : (Bible Commentary de Monsieur Adam Clarke) "The seven Spirits, of God" ; Réf Bible Strong].

 

[Livre du Prophète Zacharie Ch. 4 v. 5, 6, 10b ; LSG 1910]

" (5) L'ange qui parlait avec moi me répondit : Ne sais-tu pas ce que signifient ces choses ? Je dis : Non, mon seigneur. (6) Alors il reprit et me dit : C'est ici la parole que l'Éternel adresse à Zorobabel : Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Éternel des armées."

" (10b) .." Ces sept sont les yeux de l'Éternel, qui parcourent toute la terre."

 

(b) -- Les sept étoiles : les messagers de Dieu par lesquels le Seigneur assure Sa Suzeraineté [Son pouvoir, Sa Puissance] dans l'Église.

Sept étant le chiffre de la plénitude Divine on peut donc dire que Dieu voit tout (les "Sept esprits") et contrôle tout (les "sept étoiles"). Rien ne lui échappe [Cf. {= voir} 'Lettre à l'Église d'Éphèse'].

 

 

(2) [Apocalypse Ch. 3 v. 1c] : " Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort."

 

À la différence des précédentes Églises qu'il nous a été donné de découvrir, l'Église de Sardes ne semble ni menacée par la persécution [Smyrne], ni par une hérésie doctrinale [Pergame], ni par un (ou des) faux prophète(s) qui veulent la circonvenir {la détourner de la saine doctrine} [Thyatire].

Un trop grand manque d'épreuves n'est pas de bon augure pour la santé spirituelle de l'Église et du Chrétien, en ce sens que, lorsque tout va trop bien, on a tendance à "s'endormir". Cette déclaration qui peut sembler surprenante, et que bien des enfants de Dieu pourront confirmer, trouve son fondement dans divers textes bibliques.

 

Pour étayer cet argument, considérons, parmi eux, ce passage tiré de la Lettre de Jacques, l'apôtre, frère du Seigneur :

[Épître de Jacques Ch. 1er v. 1-4] :

" Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut ! (2) Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, (3) sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience. (4) Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien." [selon la version Segond 1910].

 

De ce passage enrichissant, en voici une autre traduction :

[Épître de Jacques Ch. 1er v. 2-4 ; version Semeur "révision 2000"] : " Mes frères, quand vous passez par toutes sortes d'épreuves, considérez-vous comme heureux. (3) Car vous le savez : la mise à l'épreuve de votre foi produit l'endurance. (4) Mais il faut que votre endurance aille jusqu'au bout de ce qu'elle peut faire pour que vous parveniez à l'état d'adultes et soyez pleins de force, des hommes auxquels il ne manque rien."

 

Nous pourrions, également ajouter, par cet extrait pris dans la [1ère Épître de Pierre Ch. 1 v. (6), 7] : (par lequel l'apôtre nous exhorte à la persévérance, dans l'épreuve).

"(6) C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, (7) afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra,"..

 

Et quand l'on sait le parcours et le témoignage (qui en est issu) de la vie de l'apôtre Paul :

 

"Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible.

Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure ; je frappe, non pas comme battant l'air {"on pourrait comprendre = inutilement, en vain, sans résultat"}. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres." [1ère Épître aux Corinthiens Ch. 9 v. 24-27].

 

"En considérant ces passages, proposons-nous, au moins, trois remarques" :

-- la réalité biblique de l'épreuve, de la tempête, (qu'elle qu'en soit sa nature, l'origine).

 

-- un éclaircissement (ou un "éclairage") sur le sens de l'épreuve. {= à quoi nous sert-elle ?} Sa prise de conscience.

 

-- et ensuite ? : l'encouragement à persévérer, à tenir bon. La récompense qui en résultera (rait).

 

Pour ce qui est des deux premières remarques, ces quelques exhortations apostoliques font ressortir ce qui nous semble être le but principal, à savoir, renforcer notre foi en la mettant à l'épreuve de l'endurance, de la souffrance. 

Il me semble que ces quelques passages peuvent, peut-être, nous apporter une réponse.

 

Quant à la troisième, je ne crois pas qu'il y ait meilleur que ceci :

[Évangile de Matthieu Ch. 24 v. 11-14] :

"(11) Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. (12) Et, parce que l'iniquité se sera accrue, la charité {Amour} du plus grand nombre se refroidira. (13) Mais celui qui persévèrera jusqu'à la fin sera sauvé.

(14) Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin."

 

La question que l'on aurait pu se poser à Sardes : reprends-toi, aime ton prochain !

Qu'est-il de plus important qu'aimer Dieu et son prochain ? Après tout, le Pardon existe.

 

En ce qui me concerne, je n'ai pas cru devoir développer le reste de cette Lettre, Sa continuité me paraissant suffisamment claire, à notre portée à tous.

 

[Livre de l'Apocalypse Ch. 3 v. 7-8 ; version Louis Segond 1910] :

" Écris à l'ange de l'Église de Philadelphie :

Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n'ouvrira : Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n'as pas renié mon nom, j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer."..

 

..Dieu Voulant.

 

Dieu nous bénisse Tous.



02/02/2025
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