Christianisme et réalités chrétiennes

 

 

 

LES ÉGLISES DE L'APOCALYPSE

 

La Lettre de Jésus à l'Église de Philadelphie.

 

 

[LIVRE DE L'APOCALYPSE Chapitre 3 versets 7 à 13 ; version Louis Segond 1910] :

 

" (7) Écris à l'ange de l'Église de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n'ouvrira :

(8) Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n'as pas renié mon nom, j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer. (9) Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que je t'ai aimé. (10) Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. (11) Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.

(12) Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus ; j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau.

(13) Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises ! "

 

PHILADELPHIE

Cité fondée par Eumène II, roi de Pergame, en 189 avant J-C, PHILADELPHIE = "Amour Fraternel" (de 'Philadelphos' {littéralement : "qui aime son frère"}, surnom donné à ce monarque), devait son nom à la grande affection qui reliait le roi Eumène à son frère Attalos II qui deviendra son successeur [source WIKIPÉDIA] ; (à titre de comparaison : [Cf. 1er Livre de Samuel Ch. 18 v. 1-4]).

Située près du croisement des frontières de la Lydie, de la Mysie et de la Phrygie [Asie Mineure], elle commandait aussi une des principales routes transcontinentales de l'époque, celle qui reliait l'Europe à l'Orient. Cette ville fut fondée dans un but délibérément missionnaire (au sens de 'colonisation'). Au-delà de Philadelphie, on débouchait sur les régions sauvages de la Phrygie avec ses tribus barbares [source A. KUEN].

Si Sardes, sa voisine, avait réussi à "helléniser" la Lydie, dont elle en était la capitale {c'est-à-dire, y implanter la culture grecque}, la cité de Philadelphie, par contre, ne réussit pas à insuffler cette culture à ses voisins Phrygiens.

Tirant ses ressources de l'agriculture, et surtout de ses vignobles situés à flancs de côteaux, elle fut sujette à de fréquents tremblements de terre, dont le plus violent la détruisit en l'an 17 de notre ère, en même temps que Sardes. Pareillement à cette dernière, ce fut l'empereur romain Tibère-César qui la reconstruisit [voir étude sur la 'Lettre à l'Église de Sardes']. Rebaptisée "Néocésarée", en l'honneur de son bienfaiteur, puis devenue "Flavia" sous le règne de l'empereur Vespasien (de la dynastie des 'Flaviens' {NB : ce fut son fils, Titus, qui détruisit Jérusalem en l'an 70}), elle retrouva, plus tard, son premier nom.

Elle est aujourd'hui la ville turque de ALA-SHEHER.

Surnommée la "Petite Athènes" (en raison de ses nombreux temples), Philadelphie {la cité} vouait aussi un culte au dieu romain 'Janus', divinité à deux faces et "gardien des portes" (nous y reviendrons).

Un témoignage Chrétien se serait longtemps maintenu dans cette ville, pendant le moyen-âge et jusqu'aux temps modernes [source G. Aellig].

 

(1) [Apocalypse Ch. 3 v. 7b] : " Voici ce que dit le Saint, le Véritable," :

 

'{Devant une Église, à laquelle Il ne fait que des éloges, le Seigneur Jésus-Christ se présente comme 'Le Saint', 'Le Véritable' :

[Livre des Psaumes (Psaume de David) Ch. 18 v. (24, 25), 26-27] :

" J'ai été sans reproche envers lui,

Et je me suis tenu en garde contre mon iniquité.

Aussi l'Éternel m'a rendu selon ma droiture,

Selon la pureté de mes mains devant ses yeux.

Avec celui qui est bon tu te montres bon,

Avec l'homme droit tu agis selon la droiture,

Avec celui qui est pur tu te montres pur,

Et avec le pervers tu agis selon sa perversité." 

= Cf. également [2ème Livre de Samuel Ch. 22 v. 24-27].

(Pasteur Robert Menpiot : "les Lettres de Jésus aux Églises ; Commentaires sur la Lettre à l'Église de Philadelphie" ; Éditions Nathanaël - mp3)}'.

 

-- Le Saint

Jésus est le Saint de Dieu.

 

" Car l'Éternel est notre bouclier,

Le Saint d'Israël est notre roi." [Livre des Psaumes Ch. 89 v. 19].

 

" Qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? (...) Je sais qui tu es : le Saint de Dieu." [Évangile de Marc Ch. 1 v. 24a, 24c].

 

" L'ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu." [Évangile de Luc Ch. 1 v. 35].

 

" Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu'on vous accordât la grâce d'un meurtrier." [Livre des Actes des apôtres Ch. 3 v. 14].

 

.." Soyez saints, car je suis saint, moi, l'Éternel, votre Dieu." [Livre du Lévitique Ch. 19 v. 2b].

 

'Jésus est Saint, parce qu'Il est de la même nature que le Père.' [source koina ; (Christian Ohlott)] :

 

" Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père." [Évangile de Jean Ch. 1er v. 14].

 

" Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu ." [Évangile de Jean Ch. 6 v. 68-69].

 

-- Le Véritable

Jésus-Christ est le Véritable parce qu'Il est "Le Chemin, La Vérité, et la Vie" :

" Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi." [Évangile de Jean Ch. 14 v. 4-6].

 

Christ est donc le vrai chemin qui mène au Père. Mais Il est Lui-même Dieu, La Parole faite chair [Évangile de Jean Ch. 1 v. 14 : voir plus haut], et Il était au commencement avec Dieu :

" Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu." [Évangile de Jean Ch. 1er v. 1-2]. Et, de plus :

" Mais à tous ceux qui l'ont reçue {"accueillie"}, à ceux qui croient en son nom, elle {"la Parole"} a donné le pouvoir {ou "le droit"} de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu." [Évangile de Jean Ch. 1er v. 12-13 ; Bible Louis Segond 1910].

 

Par conséquent, Christ est le Seul a pouvoir faire de nous des enfants de Dieu.

Le Père est Celui qui suscite Ses enfants :

" Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire ; .." [Évangile de Jean Ch. 6 v. 44a].

Et le Fils les conduit au Père :

" Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde aucun de tous ceux qu'il m'a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour." [Évangile de Jean Ch. 6 v. 39 ; Bible Segond Nouvelle Édition de Genève 1979].

 

 

Conclusion :

Jésus-Christ est le Saint de Dieu, Il est le Fils Unique venu du Père.

Le Dieu Saint ; Le Dieu Juste.

[Évangile de Jean Ch. 6 v. 69 ; Ch. 1er v. 14]. [Livre des Actes des apôtres Ch. 3 v. 14]

 

Il est le Véritable, le Dieu Éternel.

Suivant un commentaire de Sir Adam Clarke, concernant le [Livre des Proverbes Ch. 12 v. 19a : " La lèvre véridique est affermie pour toujours,"..] :

 {'La vérité est éternelle, car son fondement est indestructible ;..' (Adam Clarke 'Bible Commentary' : "Bible Strong")}.

 

[1ère Épître de Jean Ch. 5 v. 20] :

" Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donné l'intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C'est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle.".

 

(2) [Apocalypse Ch. 3 v. 7c] : .." celui qui a la clef {clé} de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n'ouvrira : " :

 

- "La clef de David" :

'Il s'agit d'une allusion à un extrait contenu dans le [Livre du Prophète Ésaïe au Ch. 22 v. 15-25] dans lequel Dieu promet de remplacer Schebna, un gouverneur de palais infidèle [v. 15-16] par Éliakim, un autre serviteur, qui, bénéficiant de la confiance du roi, sera nommé surintendant du royaume, à sa place.'

{d'après une note de Monsieur Christian Ohlott (koina)}.

 

Ici, le ministre Éliakim, se voit confier 'la clef {ou clé} de David' qui permettait l'accès auprès du roi Ézéchias, de la descendance de David.

[Livre du Prophète Ésaïe au Ch. 22 v. 22] :

" Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David :

Quand il ouvrira, nul ne fermera ;

Quand il fermera, nul n'ouvrira."

{Comparez ci-dessus : [Apoc. Ch. 3 v. 7c]}.

 

Monsieur Sylvain Bigras [http://eglise.toisuismoi.ca/] écrit : "Les clés de l'Antiquité pouvaient être très grosses, servant de levier pour permettre au verrou d'ouvrir de grandes portes".

 

Comme la lourde Croix que porta Jésus, afin de nous ouvrir les cieux. Et nous ne pouvons accéder auprès de Dieu, que par Lui [Cf. Épître aux Hébreux Ch. 10 v. 19-20 ; Épître de Paul aux Chrétiens d'Éphèse Ch. 2 v. 18].

 

{"Celui qui a la clé de David" : ' Voir cette métaphore (= substitution de mots employés à titre de comparaison) expliquée (en) [Évangile de Matthieu Ch. 16 v. 19 : " Je te donnerai les clés du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux."]. La clé est l'emblème de l'autorité et de la connaissance ; la clé de David est le droit royal ou l'autorité de David. David pouvait fermer ou ouvrir le royaume d'Israël à qui il voulait. Il n'était pas tenu de laisser le royaume, même à son fils ainé. Il pouvait choisir qui il voulait pour lui succéder. Le royaume de l'Évangile, et le royaume des cieux, sont à la disposition du Christ. Il peut fermer à qui il veut ; il peut ouvrir à qui il veut. S'il ferme, personne ne peut ouvrir ; s'il ouvre, personne ne peut fermer. Toutes ses décisions sont fermes, et personne ne peut les renverser. Cette expression est une allusion à [Livre du Prophète Ésaïe Ch. 22 v. 22], où le prophète promet à Éliakim {voir plus haut}, sous le symbole de la clef de la maison de David, le gouvernement de toute la nation, c'est-à-dire tout le pouvoir du roi, qui sera exécuté par lui comme son adjoint ; mais les mots, appliqués ici à Christ, montrent qu'il est absolu.' (Adam Clarke : 'Bible Commentary' : Bible "STRONG"}.

 

(3) [Apocalypse Ch. 3 v. 8] : " Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, que tu as gardé ma parole, et que tu n'as pas renié mon nom, j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer." :

 

(3a) "Je connais tes œuvres"..

{Rappel : [Épître de Paul aux Éphésiens Ch. 2 v. (8), 9] : " Ce n'est point par les œuvres (..'que vous êtes sauvés'.. = v. 8b), afin que personne ne se glorifie."}.

Comme évoqué, les 'œuvres' ne nous sauvent point. Mais elles sont le constat sur la base duquel le Seigneur va rétribuer, ici, l'Église de Philadelphie [Cf. Épître aux Éphésiens Ch. 2 v. 10] : " Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions."

[Épître de Jacques Ch. 2 v. 18, 17 :

(18) " Mais quelqu'un dira : Toi, tu as la foi ; et moi, j'ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres."

(17) " Il en est ainsi de la foi : si elle n'a pas les œuvres, elle est morte en elle-même."].

 

Ainsi, à notre 'Nouvelle Naissance' [Évangile de Jean Ch. 3 v. 3, 5-7], nous avons été créés ('de nouveau') pour de "bonnes œuvres" (ou "œuvres bonnes") préparées d'avance par Dieu, afin que nous les pratiquions, de même que Le Créateur "prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder" {voir [Livre de la Genèse Ch. 2 v. 15], avec une note de Monsieur John MacArthur, Pasteur : "Même avant la chute, le travail constituait une part importante et digne de la représentation de l'image de Dieu [Cf. même Livre Ch. 1er v. 26-27] et du service qui lui es dû. [Cf. Livre de l'Apocalypse Ch. 22 v. 3, (et 4)]}.

 

• Quelques exemples pris dans la Parole de Dieu ; version [Bible Louis Segond Nouvelle Édition de Genève 1979] :

 

[Épître aux Hébreux Ch. 13 v. 20-21] : " Que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts le grand berger des brebis, par le sang d'une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende capables de toute bonne œuvre pour l'accomplissement de sa volonté ; qu'il fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! ".

 

[2ème Épître à Timothée Ch. 3 v. (16)-17] : " (16) Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice {selon version TFM : 'Traduction Française de Modèle' (Wycliffe) : .., [v. 16b] " et pour les instruire ('les gens') de vivre dans la justice / de marcher dans l'affaire juste." ; Bible du Semeur : .." et apprendre à mener une vie conforme à ce qui est juste."}, (17) afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre {'prêt', 'capable'} à toute bonne œuvre."

 

[Épître de Paul aux Colossiens Ch. 1er v. 9a, 9c-10] : " C'est pour cela que nous aussi, (...), nous ne cessons de prier Dieu pour vous ; nous demandons que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu,"..

 

(3b) .."Voici, parce que tu as peu de puissance"..

 

"Voici,"

Tout d'abord, dans ce verset et celui qui suit [Apocalypse Ch. 3 v. 9], le Seigneur, s'adressant à l'Église de Philadelphie, emploie ce mot par trois fois, comme pour montrer la grâce dont elle est l'objet.

[(8) "Voici, parce que tu as peu de puissance.. (9) Voici, je te donne quelques-uns (...), voici, je les ferai venir se prosterner..].

Ensuite, nous notons que l'Église de Philadelphie est, avec celle de Smyrne, la seule Église à laquelle le Seigneur n'adresse aucun reproche, mais, au contraire, elles font toutes deux l'objet de Ses Louanges de manière exclusive. Et remarquons que, s'agissant tant de l'Église de Philadelphie que celle de Smyrne, nous avons affaire, dans les deux cas, à des Assemblées "de peu de puissance", qualifiées comme telles par le Seigneur Jésus-Christ. Car si cette expression est reconduite littéralement pour Philadelphie, en ce qui concerne Smyrne, il est parlé, en [Apocalypse Ch. 2 v. 9b : .."de pauvreté (bien qu'elle soit riche)"..] : le dénuement, la pauvreté, la faiblesse sont des états qui ne laisseront jamais le Seigneur indifférent pour celui, ou ceux qui en sont l'objet. À ce sujet voir, par exemple [Livre du Prophète Ésaïe Ch. 58 v. 7 ; Évangile de Luc Ch. 6 v. 20 ; 2ème Épître aux Corinthiens Ch. 12 v. 9 : à propos de "la faiblesse" de l'apôtre Paul], etc.

En quoi consistait "le manque de puissance" de l'Église de Philadelphie ?

Était-ce une Église de peu de membres ? Consistait-il dans le manque d'argent ? ou alors son témoignage n'était-il que peu reçu parce que méprisé ? Nous ne le savons pas, mais Jésus-Christ est Souverain et connaît toutes choses. Il va récompenser Son Église qui a su tenir ferme et n'a pas démérité dans ses efforts.

 

(3c) ..," j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer."

Parmi les nombreuses idoles qui étaient l'objet de la dévotion des habitants de la ville de Philadelphie, citons 'Janus' représenté par deux visages opposés. Son culte remontait aux débuts de la mythologie romaine. Janus était, pour les Romains, "le protecteur des portes". Outre le fait que la déclaration : ' "j'ai mis une porte ouverte" ' résonnât comme un camouflet envers une idole prétendument gardienne d'un seuil, mais, en réalité, bien impuissante pour assurer une quelconque protection, cette affirmation du Seigneur constituait un message fort pour les Fidèles de l'Église de Philadelphie.

Cette "porte", que seul Jésus peut ouvrir et maintenir ouverte quoiqu'il advienne {voir verset 7c et commentaires}, peut, selon différents exégètes, revêtir plusieurs significations :

 

1 - 'Une porte ouverte dans le Ciel, l'assurance du Salut' :

[Cf. 2ème Épître de Pierre Ch. 1er v. (5-10), v.11, |en conclusion| : " C'est ainsi, en effet, que l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera largement accordée." ; Bible Segond Nouvelle Édition de Genève 1979].

 

2 - 'Le chemin de la prière de l'âme fidèle qui peut avoir l'assurance d'un libre accès vers Dieu (source adsparislilas)' :

[Épître aux Hébreux Ch. 4 v. 16 : " Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins."].

 

3 - 'La porte ouverte aux bénédictions spirituelles et temporelles que Dieu réserve à ceux qu'Il approuve [Livre des Proverbes Ch. 16 v. 7]'.

 

4 - 'La porte ouverte pour annoncer l'Évangile, pour apporter la Bonne Nouvelle'. À ce sujet Paul a pu écrire dans [l'Épître aux Colossiens Ch. 4 v. 3-4 : " Priez en même temps pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, en sorte que je puisse annoncer le mystère de Christ, pour lequel je suis dans les chaînes, et le faire connaître comme je dois en parler."].

 

Le Pasteur Paulin Bédard [Église Réformée de Beauce] parle de "Porte ouverte dans la citadelle de Satan" :

 

(4) [Apocalypse Ch. 3 v. 9] : " Voici, je te donne quelques-uns de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent ; voici, je les ferai venir se prosterner à tes pieds, et reconnaître que je t'ai aimé." :

 

Ainsi que le cite Monsieur Bédard : "Cette parole est l'accomplissement de plusieurs prophéties de l'Ancien Testament" :

 

- Dans le [Livre du Prophète Ésaïe Ch. 45 v. 14] :

" Ainsi parle l'Éternel :

Les gains de l'Égypte et les profits de l'Éthiopie,

Et ceux des Sabéens à la taille élevée,

Passeront chez toi et seront à toi ;

Ces peuples marcheront à ta suite,

Ils passeront enchaînés,

Ils se prosterneront devant toi, et te diront en suppliant :

C'est auprès de toi seulement que se trouve Dieu,

Et il n'y a point d'autre Dieu que lui."

 

- [Ésaïe Ch. 60 v. 14] :

" Les fils de tes oppresseurs viendront s'humilier devant toi,

Et tous ceux qui te méprisaient se prosterneront à tes pieds ;

Ils t'appelleront ville de l'Éternel,

Sion du Saint d'Israël."

 

et encore :

[Livre des Psaumes Ch. 86 v. 9] :

" Toutes les nations que tu as faites viendront

Se prosterner devant ta face, Seigneur,

Et rendre gloire à ton nom."

 

 

Et le Pasteur Paulin Bédard poursuit : "Tous ces textes prédisent que les nations païennes viendront se prosterner devant Israël et devant le Dieu d'Israël" [fin de citation].

 

' Toute La Gloire en revienne au Seul Éternel ! '

 

Monsieur Sylvain Bigras, quant à lui, écrit ce beau passage :

"L'Amour du Seigneur est un Amour inconditionnel et juste, cet Amour fait en sorte que celui qui le reçoit devienne meilleur et conforme à la ressemblance de son Sauveur (...). L'Église de Philadelphie, qui portait bien la signification de son nom 'Amour fraternel', faisait en sorte que par l'amour que les croyants avaient les uns pour les autres les non-chrétiens furent attirés, car ils reconnaissaient en eux l'Amour de Christ." [Évangile de Jean Ch. 13 v. 34-35].

 

(5) [Apocalypse Ch. 3 v. 10, 11] : (10) " Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. (11) Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne." :

 

(5a) .. "je te garderai".. :

Que la traduction, en grec, de ce passage soit : "je te garderai à l'heure 'de la tentation' ; 'de l'épreuve' ; ou encore 'du malheur' (qui va venir sur le monde entier)", l'explication que nous retenons ici, parmi celles proposées, et qui nous semble la plus plausible serait : ‘Je ne vais pas t'éviter la tentation, mais je te donnerai le (ou les) moyen(s) de "tenir bon", de ne pas faiblir'.

Ainsi, le Seigneur, s'adressant aux Chrétiens de la ville de Corinthe {Corinthiens}, par l'intermédiaire de Son apôtre, lui fait écrire :

"Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter." [1ère Épître (ou Lettre) aux Corinthiens Ch. 10 v. 13].

Dans tous les cas, et quel que soit le contexte, ce verset nous ramène à l'épreuve car, même si l'on considère que la tentation ne puisse être, dans certains cas, l'épreuve, cependant, si nous cédons à la tentation, alors celle-ci peut devenir (ou se transformer en) une épreuve à cause de la faiblesse de chacun de nous.

 

• Cependant ce passage nous fait penser à plusieurs occurrences Bibliques (faits évoqués dans la Parole de Dieu) :

Rapprochons ce [verset : 10 du Livre de l'Apocalypse Ch. 3] cité ici, du [Livre du Prophète Ésaïe Ch. 26 v. 20-21a] :

" Va, mon peuple, entre dans ta chambre,

Et ferme la porte derrière toi ;

Cache-toi pour quelques instants,

Jusqu'à ce que la colère soit passée.

Car voici, l'Éternel sort de sa demeure,

Pour punir les crimes des habitants de la terre ; "..

 

Bien souvent, dans le passé, le Seigneur a su protéger les siens {protection du peuple d'Israël dans le pays de Gosen [Livre de la Genèse Ch. 47 v. 6]} ou encore pendant l'exil à Babylone, pour ceux qui "suivirent" les exhortations du prophète Jérémie, [(notamment) Cf. Livre du Prophète Jérémie Ch. 29 v. 1-14].

Nous pouvons aussi rapprocher ce passage de la [1ère Épître de Paul aux Thessaloniciens Ch. 4 v. 13 à 18] concernant les temps difficiles à venir {selon l'Écriture}.

 

(5b) [Apocalypse Ch. 3 verset 11] : "Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne." :

 

• "Je viens bientôt" :

[Cf. (voir) 2ème Épître de Pierre Ch. 3 v. 9] :

" Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il 'use de patience envers vers vous', ne 'voulant pas qu'aucun périsse', mais voulant que 'tous arrivent à la repentance'."

Il ne s'agit pas, ici, d'une projection sur les temps eschatologiques, comme l'évoque le verset [10] qui suit. La "venue" du Seigneur, évoquée au [verset 9] est pour "ceux qui auront cru" {les Croyants}. Cependant, notons une remarque du Pasteur John MacArthur {il s'agit ici d'une interprétation de John MacArthur} :

 

'{(a) 'use de patience envers vous' = "Vous" correspond à ceux qui seront sauvés, au peuple de Dieu. Dieu attend, afin qu'ils découvrent le salut. Il est capable de faire preuve d'une patience extraordinaire avant d'exécuter ses jugements {NB : pour le reste du monde}. Il supporte d'innombrables blasphèmes contre son nom, la rébellion, les assassinats et la violation continuelle de sa loi. Il attend patiemment, tout en appelant et en rachetant les siens. Ce ne sont ni son impuissance ni un relâchement de sa part qui retardent le jugement dernier ; c'est sa patience.

 

(b) 'ne voulant pas qu'aucun périsse' = "Aucun" doit désigner ceux que le Seigneur a choisis et qu'il appelle pour compléter les rachetés, c'est-à-dire le "Vous" {Cf. (voir) plus haut [Évangile de Jean Ch. 6 v. 44]}. Puisque le passage parle de la destruction par Dieu des méchants, cela signifie que sa patience a des limites et qu'il ne sauvera pas tout le monde, mais seulement tous les siens. Ceux qui périssent et vont en "enfer" y vont parce qu'ils sont corrompus et le méritent, et parce qu'ils ont rejeté le seul remède, Jésus-Christ. (...). Le chemin qui mène à la condamnation est celui qu'emprunte le cœur non repentant, l'homme qui rejette la personne et le don gratuit de Jésus-Christ et s'attache au péché.

 

(c) 'tous arrivent à la repentance' = "Tous" {Cf. :"Vous", "Aucun"} doit désigner  tous ceux qui viendront à Christ pour compléter le nombre des enfants de Dieu. La raison pour laquelle Christ tarde à venir -avec les jugements qui l'accompagneront- ne réside pas dans une quelconque lenteur de sa part à accomplir sa promesse, ni dans sa volonté de juger plus de méchants, ni dans son impuissance face à la méchanceté ; sa venue est retardée car il est patient et veut laisser aux hommes le temps de se repentir.}'

[fin de citation].

 

(5c) .."Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne." :

(d'une Épître de Pierre [1ère Épître de Pierre Ch. 5 v. 4 ; version Bible Segond Nouvelle Édition de Genève 1979]) : " Et lorsque le souverain berger paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire."

 

(6) [Apocalypse Ch. 3 v. 12] : " Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus ; j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau." :

 

(6a) "Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu,"

La colonne est un élément solide qui sert d'appui, en effet elle est inébranlable, c'est-à-dire qu'elle ne bouge pas, qu'elle ne varie pas. Cela nous fait penser à l'homme qui "a construit sa maison sur le roc" [Cf. Évangile de Matthieu Ch. 7 v. 24-25 ; Évangile de Luc Ch. 6 v. 46-48]. Dans le contexte de ces deux exemples, cités par Jésus, ce sont ceux qui agissent ainsi qui "tiennent bon" dans les épreuves, comme l'Assemblée de Philadelphie a "tenu bon" dans les épreuves, par son endurance ; et reçoit ainsi la promesse du Seigneur qu'elle sera préservée de la 'tentation à venir' {voir plus haut (5)}.

Les colonnes font partie des choses inébranlables : qui 'résisteront', 'subsisteront'.

 [Épître aux Hébreux Ch. 12 v. 25-28] :

" Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle ; car si ceux qui refusèrent d'entendre celui qui publiait des oracles [Cf. Livre de l'Exode Chapitres 19-20 et Livre du Deutéronome Ch. 4 v. 10-24] sur la terre n'ont pas échappé, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux, lui, dont la voix ébranla alors la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel [Cf. Évangile de Matthieu Ch. 24 v. 29 (et suivants)]. Ces mots : 'Une fois encore', indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent. C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte,"..

 

' Et pour une ville exposée à de fréquents tremblements de terre {voir introduction = ville de Philadelphie}, le terme était "fort", "parlant" '.

Les apôtres Jacques, Céphas {Simon Pierre}, et Jean étaient regardés comme des colonnes [Épître aux Galates Ch. 2 v. 9] ainsi que quelques autres ; ils nous ont transmis la 'Bonne Nouvelle' {Évangile} du Seigneur. On ne peut s'appuyer que sur des colonnes.

 

(6b) .."et il n'en sortira plus" ;

.. (souvenons-nous : (§ 2) plus haut) :

[Apoc. Ch. 3 v. 7c] .." celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n'ouvrira : ".

 

(6c -1) .."j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau".

La répétition (à quatre reprises, dans le verset complet) du terme "Mon Dieu" évoque la fidélité : Jésus est Fidèle, c'est l'un des caractères de Dieu. Quelques Exemples :

 

- [Livre des Psaumes Ch. 36 v. 6] :

" Éternel ! ta bonté atteint jusqu'aux cieux,

Ta fidélité jusqu'aux nues."

 

- Et aussi [Livre des Psaumes Ch. 92 v. 3 ; Ch. 146 v. 6].

 

- [Le Livre des Lamentations de Jérémie Ch. 3 v. 22-23] :

" Les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées,

Ses compassions ne sont pas à leur terme ;

Elles se renouvellent chaque matin.

Oh ! que ta fidélité est grande ! "

 

- [2ème Épître (Lettre) aux Thessaloniciens Ch. 3 v. 3] :

" Le Seigneur est fidèle, il vous affermira et vous préservera du malin."

 

- [Épître aux Hébreux Ch. 11 v. 11].

 

 

• D'autre part l'origine hébraïque du terme "Véritable" provient du mot Hébreu 'Aman', qui signifie : Supporter, confirmer, être Fidèle, piliers, supports de porte, {également : 'nourrice', 'père nourricier' etc. |Bible "STRONG"|} et il est intéressant de relever cette dernière expression qui figure dans un passage du [Livre des Nombres au Ch. 11 et v. 12 (au sujet d'une contestation s'élevant de la part de Moïse et qui s'adresse à Dieu, dans l'affaire de 'la viande' que réclamait le peuple dans le désert.)] :

 

" Est-ce moi qui ai conçu ce peuple {se "plaint" Moïse} ? Est-ce moi qui l'ai enfanté, pour que tu me dises : Porte-le sur ton sein, comme le 'nourricier' porte un enfant, jusqu'au pays que tu as juré à ses pères de lui donner ? " [version Louis Segond 1910].

{Source Église Chrétienne Réformée de Beauce : Pasteur Paulin Bédard}.

 

- Ainsi le 'Dieu Fidèle' récompense la fidélité de Son Église.

 

(6c -2) "le nom de mon Dieu.. le nom de la ville de mon Dieu.. de la nouvelle Jérusalem.., et mon nom nouveau."

Comme nous l'avons déjà vu [Cf. Lettre de Jésus à l'Église de Pergame ; Seconde partie], le nom, dans la Bible, évoque l'identité : Avoir écrit sur soi 'le nom de Dieu' c'est recouvrir l'identité Divine.

À ce sujet, laissons parler le commentateur John MacArthur : "À l'époque biblique, le nom évoquait le caractère. Lorsque Dieu écrit son nom sur nous, il nous imprime son caractère et nous identifie comme lui appartenant".

 

• La 'Nouvelle Jérusalem' est la ville de Dieu qui descend d'auprès de Dieu, et promise dans [le Livre de l'Apocalypse au Chapitre 21 : {voir extrait de ce Chapitre v. 9 à 14}] :

 

" (9) Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m'adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai l'épouse, la femme de l'Agneau.

(10) Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne.

Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. (11) Son éclat était semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe {diamant} transparente comme du cristal. (12) Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et aux portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d'Israël : (13) à l'orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l'occident trois portes. (14) La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l'Agneau." [version Bible L. Segond Nlle Édition de Genève 1979]. 

 

La 'Nouvelle Jérusalem' est l'Épouse de l'Agneau. "Avoir écrit sur soi le nom de la Nouvelle Jérusalem" signifie être membre du Corps de l'Agneau [Évangile de Jean Ch. 3 v. 28-29], membre du 'Corps de Christ' qui est 'l'Église', 'l'Épouse du Seigneur Jésus-Christ'.

" Car je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure." [2ème Épître de Paul aux Corinthiens Ch. 11 v. 2].

 

(7) " Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises."

 

C'est par ce verset que se termine chaque Lettre aux Églises.

Ce qui nous indique que ces Épîtres ont été inspirées à l'apôtre, sous la dictée du Seigneur, en vue de l'édification de chacun des membres de l'Église, qui formons le Corps de Christ.

 

" Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part."

[1ère Épître aux Corinthiens Ch. 12 v. 27].