Christianisme et réalités chrétiennes

Christianisme et réalités chrétiennes

LES ÉGLISES DE L'APOCALYPSE La Lettre de Jésus à l'Église de Smyrne.

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LES ÉGLISES DE L'APOCALYPSE 

 

LA LETTRE DE JÉSUS À L'ÉGLISE DE SMYRNE

 

Smyrne : l'Église martyre, ou "la Gloire du Chrétien caché en Jésus-Christ".

 

" Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur."

[1ère Épître de Paul aux Corinthiens Ch. 1er v. 31b] ; [Cf. Livre du Prophète Jérémie Ch. 9 v. 23-24] : " Ainsi parle l'Éternel : Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, Que le fort ne se glorifie pas de sa force, Que le riche ne se glorifie pas de sa richesse, Mais que celui qui veut se glorifier Se glorifie d'avoir de l'intelligence et de me connaître, De savoir que je suis l'Éternel, Qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre ; car c'est à cela que je prends plaisir, dit l'Éternel."


" S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre."

[Évangile de Jean Ch. 15 v. 20b].

 

" Le disciple n'est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître."

[Évangile de Luc Ch. 6 v. 40].

 

Extrait du Livre de l'Apocalypse Ch. 2 v. 8-11 [version Louis Segond 1910] :

(8) " Écris à l'ange de l'Église de Smyrne : Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie :

(9) Je connais ta tribulation et ta pauvreté (bien que tu sois riche), et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. (10) Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.

(11) Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises : Celui qui vaincra n'aura pas à souffrir la seconde mort."

 

D'après une phrase de Monsieur Robert Menpiot, Pasteur Enseignant (1905 ? - 1993) : " Poursuivons l'étude des Lettres aux Églises, c'est-à-dire 'qu'il s'agit de nous'." Et il ajoute : 

" En effet, {rappel}, (symboliquement parlant, par le chiffre Sept qui évoque la plénitude, la perfection) : Les 7 Églises de l'Apocalypse, encore appelées ´ Églises d'Asie ´, représentent en elles-mêmes, chacune dans leur état spirituel, toutes les situations rencontrées dans l'Église de Jésus-Christ, de tous les temps." [R. Menpiot].

Nous dirons : c'est un "catalogue complet" de la foi chrétienne révélant les victoires obtenues par la fidélité [latin : ´fides' = foi], mais qui révèle aussi des lacunes et des fautes.

Rappelons également que le mot APOCALYPSE vient du grec : APOKÁLUPSIS qui signifie : "Révélation", "Dévoilement".

 

[Citons l'Évangile de Matthieu au Ch. 2 v. 9-11 ; LSG] :

" Après avoir entendu le roi [Hérode le Grand, père de Hérode Antipas], ils [les trois mages] partirent. Et voici, l'étoile qu'ils avaient vue en Orient marchait devant eux jusqu'à ce qu'étant arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s'arrêta.

Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent saisis d'une très grande joie.

Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe.".

 

La myrrhe est une gomme-résine aromatique utilisée dans les embaumement. Pour les Hébreux, la myrrhe est l'un des principaux composants d'une huile d'onction sainte [WIKIPÉDIA].

 

SMYRNE

Smyrne [Izmir, en Turquie] est tirée d'un mot qui signifie "myrrhe", ou "souffrance" [A.KUEN].

La cité de Smyrne, surnommée "la couronne de l'Asie", était connue dans l'Antiquité comme la plus belle ville d'Asie Mineure, elle passait pour être un pôle scientifique et médical (= comme la cité de Pergame).

Smyrne s'était toujours placée du côté des vainqueurs durant les conquêtes romaines, et sa loyauté indéfectible pour Rome débouchait sur une pratique fervente du culte de l'empereur [note John MacArthur].

Souvent frappée de terribles fléaux, bouleversée par d'importants tremblements de terre ou consumée par les incendies, Smyrne, probablement très chétive au temps de l'apôtre Jean, s'est toujours relevée de ses ruines et constamment agrandie, jusqu'à prendre rang parmi les grandes villes actuelles, alors que les autres cités qui lui étaient contemporaines n'ont pas survécu [NB : Contrairement à la ville d'Izmir (Smyrne), les autres villes actuelles ont été construites sur les ruines des anciennes cités qui sont l'objet de ces études].

On ignore quand et comment se forma l'Assemblée de l'Église de Smyrne. Ce fut peut-être pendant le long séjour de l'apôtre Paul à Éphèse. Mais à l'époque de Jean, l'écrivain sacré, nous ne savons d'elle que ce que nous apprend la Lettre de Jésus lui étant adressée. Et c'est à partir du second siècle de notre ère que cette Congrégation sera atteinte par la persécution. [Cf. (voir) notamment, le glorieux martyre de son évêque (ou "ancien") Polycarpe, disciple de l'apôtre Jean : "Le Martyre de Polycarpe" ; Chap. 9 - Traduction P.T. CAMELOT ("Précis d'histoire de l'Église" page 22 du Professeur J.M. Nicole)].

" Et on peut affirmer que si Éphèse est le type de l'Église apostolique, et de toute Église à son déclin, Smyrne est celui de l'Église qui souffre pour le nom de Jésus-Christ." [Citation de Monsieur TOPHEL : ' les sept Églises d'Asie ´, de Gustave TOPHEL ; 1878].


À comparer la Lettre de Jésus à l'Église d'Éphèse avec Celle adressée à l'Église de Smyrne, on s'apercevra facilement que si l'une est assez claire, l'autre, par contre, (la Lettre à l'Église de Smyrne) demeure relativement mystérieuse et, comme nous n'avons pas la prétention de l'élucider nous-mêmes, nous allons avoir recours à l'aide de certains spécialistes avertis dont nous citerons les noms.

 

(1) [Apocalypse Ch. 2 v. 8] : " Écris à l'ange de l'Église de Smyrne : Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie "..


Ici, Monsieur Menpiot évoque une distinction dans la Personne du Père et Celle du Fils, mais les deux sont confondues :

 

-- A ) " le premier et le dernier " : " On pense à l'Éternel Dieu [Une Personne Trinitaire : l'Elohim] ; Dieu n'a ni commencement ni fin." Ainsi Robert Menpiot poursuit : " Avant toute œuvre il y a Dieu, l'ÉTERNEL, et à la fin de l'œuvre, Dieu demeure : IL EST ÉTERNEL."

["Les Lettres de Jésus aux Églises" de Robert Menpiot ; Éditions Nathanaël].


[Livre de la Genèse Ch. 1er v. 1] :

" Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre." ..

Au commencement de la Création de Dieu : c'est l'œuvre de Dieu, Son œuvre, mais Il était là avant, évidemment.

Dieu était là avant et Il demeure après ; avec les rachetés. [Apocalypse Ch. 22 v . 17, 20].


Livre de l'Apocalypse Ch. 1er v. 8 : " Je suis l'alpha et l'oméga [1ère et dernière Lettres de l'alphabet grec], dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant." ; [Livre de l'Apocalypse Ch. 22 v. 13] : " Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin."


Dieu, l'Éternel, n'a ni commencement ni fin.


Si nous citons le Livre de l'Exode au Ch. 3 et aux versets 5 et 6 [Exode Ch. 3 v. 5-6b : (Dieu "appelle" Moïse)] :

" Dieu dit : N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. Et [Dieu] ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob."..


Le Dieu de toute éternité : YHWH.


Prononcer le nom de Dieu, pour certains, était interdit, car ils considéraient Son Nom comme ineffable.
[Cependant, dans le judaïsme : "Il fut, Il est, Il sera" : est le Nom du Dieu Éternel].


De plus Il est le "Dieu Vivant" : 

[Livre de l'Exode Ch. 3 v. 14] : " Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C'est ainsi que tu répondras aux enfants d'Israël : Celui qui s'appelle 'JE SUIS' m'a envoyé vers vous." [version Louis Segond].

Également : [Évangile de Jean Ch. 8 v. 58] : " Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis."

 

-- B ) " Celui qui était mort, et qui est revenu à la vie " :

Jésus-Christ est mort et est revenu à la vie. Parmi les "morts revenus à la vie" mentionnés dans les Écritures, seul Christ est Celui dont le corps n'a pas connu la corruption de la chair.

[Livre des Actes des Apôtres Ch. 2 v. 22-27] :

.. " Car tu n'abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, Et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption." [verset 27]. [Louis Segond (LSG)].


Christ, par sa Résurrection, manifeste et rend manifeste la Puissance de Dieu :

" Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même ; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre : tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père." [Évangile de Jean Ch. 10 v. 17-18].


Livre des Actes des Apôtres Ch. 10 v. 40-41a : " Dieu l'a ressuscité [Il a ressuscité Jésus] le troisième jour, et il a permis qu'il apparût, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d'avance par Dieu,"..

 

(2) [Apocalypse Ch. 2 v. 9a] : " Je connais ta tribulation et ta pauvreté (bien que tu sois riche),".. :


(2a) Les Chrétiens de Smyrne faisaient l'objet de discriminations à cause de leur condition de "disciples de Christ", car ils ne trouvaient pas de travail dans une ville pourtant riche et prospère.


(2b) .." (bien que tu sois riche) " = pour Dieu :

Nous sommes riches pour Dieu si nous obéissons à Ses Commandements. Mais c'est la parabole [du grec " parabolê' ", en hébreu : "mashāl"], dite du "riche insensé" qui nous enseigne, ici :

Examinons cette "comparaison" (= parabole) du Seigneur Jésus, recueillie dans l'Évangile de Saint Luc au Ch. 12 :

Il s'agit de l'histoire d'un homme qui, dira-t-on, rencontre un tel succès dans ses affaires qu'il s'écrie : 

[Évangile de Luc Ch. 12 v. 18b-21 ; version BEX 2004]

: " ' Voici ce que je vais faire : Je vais démolir mes greniers, j'en construirai de plus grands, j'y amasserai tout mon blé et mes autres biens. Ensuite je me dirai à moi-même : Mon cher, tu as des biens en abondance pour de nombreuses années ; repose-toi, manges, bois et jouis de la vie ´. Mais Dieu lui dit : ' Insensé ! Cette nuit même tu cesseras de vivre. Et alors, pour qui sera tout ce que tu auras accumulé ? ´ Et Jésus ajouta : ´Ainsi en est-il de celui qui amasse des richesses pour lui-même et qui n'est pas riche, aux yeux de Dieu.´ [ou bien, dans d'autres versions : "pour Dieu"]."

 

" La parabole [ci-dessus] de Jésus invite chacun à s'interroger : quel est le sens, le but de ma vie ? Amasser toujours plus ? Garantir l'avenir ? Et lequel ? Dis-moi quel est ton trésor et je te dirai qui tu es. [Cf. (voir) Évangile de Matthieu Ch. 6 v. 21]. L'amour de l'argent et l'inquiétude permanente du riche [ici] qui veut toujours avoir plus, sont l'indice d'une existence en désordre qui passe à côté de l'essentiel : l'amour de Dieu et du prochain.

Le langage de Jésus est provocateur. Ce n'est pas une invitation à l'oisiveté, mais à prendre conscience du fait qu'on n'est jamais le maître de sa propre existence. Elle est le don de Dieu, qui est un Père. Les soucis quotidiens ne doivent pas faire oublier les priorités." [commentaires : BEX (Bible Expliquée) 2004].


Lorsque nous sommes "riches pour Dieu", nous contribuons à faire sa joie. "Nous sommes comme des oliviers verdoyants". Et, à ce sujet, entre ces Chrétiens et les habitants de la ville de Smyrne qui les oppressaient ainsi, apparaissait la différence qu'on peut observer dans le Psaume 52 et aux versets 9-10 : [version Segond 1910] :

" Voilà l'homme qui ne prenait point Dieu pour protecteur,

Mais qui se confiait en ses grandes richesses,

Et qui triomphait dans sa malice !

Et moi, je suis dans la maison de Dieu comme un olivier verdoyant,

Je me confie dans la bonté de Dieu, éternellement et à jamais."

 

(2c) .. " (je connais ta tribulation) "  [version Segond 21 : "ta détresse"] = ce mot dépeint une situation où nous sommes entraînés dans une "spirale" sans fin et souvent sans espoir. La persécution à Smyrne, notamment au second siècle de notre ère, était due à la volonté intransigeante de l'empereur qui souhaitait éradiquer la foi chrétienne (voir la suite). Elle était due également à la méchanceté de la majorité de ses habitants.


(2d) .." et les calomnies de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan."


"les calomnies de ceux qui se disent Juifs."

À ce sujet, considérons deux choses :

 

Premièrement :

 

Le Judéo-christianisme constitue la première hérésie rencontrée dans l'histoire de l'Église naissante :

Les sectes judéo-chrétiennes qui ont continué à sévir jusqu'aux 2ème et 3ème siècles [d'après l'ouvrage du Professeur J.M. Nicole : "Précis d'histoire de l'Église", page 27], niaient la divinité du Seigneur Jésus-Christ et enseignaient le salut par les œuvres, en particulier les œuvres rituelles (circoncision, observation du Sabbat, etc.) allant même pour certains, pourtant convertis, jusqu'à porter des contestations sur la doctrine et soulever diverses polémiques devant les Apôtres, mais qui s'avéreront sans succès [voir à ce titre : Livre des Actes des Apôtres Ch. 15 = premier Concile de Jérusalem].

(Pour ce qui est du premier point).


Mais quel est le sens (ou la définition) du mot "Juif" selon la terminologie chrétienne ?

Pour cela il nous faut nous référencer à la Parole de Dieu, à l'Évangile :

 

[Epître de Paul aux Chrétiens de Rome Ch. 2 v. 29 (Romains Ch. 2 v. 29) ; version Louis Segond (LSG)] :

" Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement ; et la circoncision, c'est celle du cœur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes mais de Dieu."

 

[version Segond 21] : 

" Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement, et la circoncision, c'est celle du cœur, accomplie par l'Esprit et non par la loi écrite. La louange que reçoit ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu."

 

[version BDS (Bible du Semeur)] :

.." mais ce qui fait le Juif c'est ce qui est intérieur, et la vraie circoncision est celle que l'Esprit opère dans le cœur et non celle que l'on pratique en obéissant à la lettre de la loi. Tel est le Juif qui reçoit sa louange, non des hommes, mais de Dieu."

 

Au regard de "la Bonne Nouvelle" de Dieu (l'Évangile apporté par Christ), la circoncision que l'on opère dans la chair ne détient plus aucune valeur, car c'est un cœur circoncis que demande dorénavant le Seigneur Jésus-Christ à celui et celle nés de nouveau [Cf. Évangile de Jean Ch. 3 v. 5 : " Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu."].


Deuxièmement :

 

"Une synagogue de Satan"

L'importante diaspora Juive [Cf. (voir) Livre des Actes des Apôtres Ch. 3 v. 5-7 et suivants], présente à l'époque dans la ville de Smyrne, s'adonnait en grande majorité, ainsi que le reste de la population, au culte de l'empereur et des idoles grecques et romaines, et se rendait ennemie des Chrétiens.

 

(3) Apocalypse Ch. 2 v. 10 :

" Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours.

Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie."

 

Avant toute chose : Le Seigneur Jésus, dans la Lettre qu'Il adresse à l'Église de Smyrne, confie à l'Apôtre Jean la délégation de cette missive à un ange messager [Chapitre 2 verset 8].

(Parmi les différentes interprétations envisageables et non exhaustives concernant le mot "ange", on peut examiner l'article sur : "La Lettre à l'Église d'Éphèse 1ère partie).

 

Ce qu'il s'ensuit : 


L'Église, enfantée par Notre Seigneur Jésus-Christ dans Sa Grâce, nourrie par les Apôtres [Cf. Livre des Actes des Apôtres] est en pleine croissance, se développant avec succès. Elle porte en elle la promesse d'un jour nouveau dans la multiplication de Ses fidèles [Actes des Apôtres Ch. 2-3 et suivants] qui sont les enfants du Seigneur Lui appartenant en propre.


Mais, si je puis m'exprimer ainsi, elle va devenir "gênante" pour le pouvoir Romain en place, qui, jusqu'à présent et selon les Écritures, observait une attitude plutôt neutre. En effet l'organisation de l'Église naissante qui prend forme par les Ministères bien élaborés grâce aux Épîtres inspirées de Dieu et indispensables à
sa Vie, se développe jusqu'à prendre une importance considérable.
Et, malgré les disputes internes portant sur la doctrine et les continuelles hérésies essayant d'enrayer, sans plus de succès, son développement, la jeune Église se transforme en une structure capitale qui ne cessera de croître et d'évoluer [d'après l'ouvrage de Monsieur Nicole : " Précis d'histoire de l'Église"].


C'en était "trop" pour Rome.

Alors, relancée par tous, Juifs et non Juifs, l'hégémonie romaine se dresse contre le Christianisme, qui lui paraît un danger, afin de l'éradiquer.

 


ON NE PEUT CONCLURE sans citer un des pires passages de l'histoire de l'Église qui nous montre que La Puissance de Dieu n'existe que par Sa merveilleuse Grâce. Est-il besoin de préciser que, sans Elle, nous ne serions pas là.


[emprunté à l'ouvrage de Monsieur Nicole, déjà cité, pages 14-15 ; 23-24].
" Les premières [persécutions] ont été suscitées par les chefs Juifs, puis par le peuple dans son ensemble. Les autorités romaines ont d'abord observé une neutralité bienveillante. Quelquefois, elles ont été poussées par les Juifs dans la voie des violences. Sous Néron (52-68) éclata la première persécution officielle ; elle est atroce par les supplices infligés [Chrétiens mis en croix enduites de résine, pour mettre le feu afin d'éclairer les jardins de l'empereur lors des fêtes que donnait ce dernier .. ;  d'après l'écrivain romain Tacite (Annales XV 44)], mais elle est locale et accidentelle [note de l'auteur : Monsieur J.M. NICOLE].

Paul, et peut-être Pierre en furent les victimes.

Sous Domitien (81-96) [qui est officiellement le premier à promulguer le culte de l'empereur en tant que dieu] la persécution sévit de nouveau. Jean est envoyé dans les carrières de Pathmos, mais il semble qu'il soit mort d'une mort naturelle."

[Il paraîtrait néanmoins, d'après la tradition, qu'il ait été plongé dans une bassine d'eau bouillante : "sous réserves"].


Puis, un temps de persécutions plus sévères [évoqué aux pages 22-23 du livre du Professeur Nicole] eut lieu sous les règnes des empereurs Trajan, Marc-Aurèle et Septime Sévère,  (98--211), entrecoupées cependant de trêves, mais où de nombreux saints connurent le martyre, notamment : Ignace, Justin Martyr, l'évêque de Lyon : Pothin, la jeune Blandine, et Bibliade, un esclave qui se reprit après avoir abjuré (c'est-à-dire, renié).

 

Alors commença ce que les historiens appellent : la période des "persécutions générales" [ou "grandes persécutions"]. (citations toujours empruntées à l'ouvrage de Monsieur J. M. Nicole :"Précis d'histoire de l'Église,  pages 23-25) :

 

" La première, heureusement fort courte, eut lieu en 250 sous Décius (249-251).

Beaucoup de chrétiens abjurèrent [renièrent] et sacrifièrent aux idoles ; d'autres se firent donner des certificats de complaisance comme ayant abjuré, alors qu'ils ne l'avaient pas fait [bien qu'ayant été fidèles en ne reniant pas Jésus, ils voulaient le cacher aux yeux de l'administration romaine]. La situation des [vrais] "lapsi", [ceux qui étaient] déchus, posa de graves problèmes aux églises : ['ils voulaient se faire réintégrer sans pénitence ecclésiastique, grâce à des billets de recommandation des martyrs' : cf. page 30]. D'autres encore s'enfuirent dans les déserts [à rapprocher de "Hébreux" Ch. 11 (notamment versets 36-38 : comparer la similitude)]. Plusieurs supportèrent héroïquement la persécution et toutes ses tortures ; citons parmi eux Origène" [célèbre Père de l'Église].

" Quelques années plus tard la persécution reprenait. Cyprien [autre Père apostolique] fut décapité. Puis l'Église eut environ 40 ans de paix."

" En 303 commença la persécution la plus féroce. Dioclétien, poussé par son gendre Galère (305-311), rêvait d'exterminer le Christianisme. Par ses quatre édits successifs, il ordonna la destruction des édifices du culte et des livres sacrés, il fit emprisonner tous les ecclésiastiques, il fit torturer ceux d'entre eux qui n'abjuraient pas, et enfin il obligea tous les chrétiens à sacrifier aux idoles.

Cette persécution dura dix ans, car ni l'abdication de Dioclétien, ni la mort de Galère, qui, malade fit demander les prières des chrétiens, ne l'interrompit. Le nombre des victimes fut énorme, surtout en Orient."

 

(3a) " Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie." :

 

" Enfin, en 313, le triomphe de Constantin rendit la paix à l'Église. Le paganisme était vaincu par la douceur." [fin de citation].

 

Rendons grâces à Dieu qui tient toujours Sa Parole.

Et qui L'Honore.

 

AMEN !

 

FIN DE L'ÉTUDE SUR LA LETTRE À L'ÉGLISE DE SMYRNE.

 



17/11/2024
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